Un survol chronologique des quatre Évangiles permet de reconstruire la méthodologie que Jésus a employée pour former ses disciples. Les disciples passent tour à tour de spectateurs à croyants (« Venez et voyez » Jn 1.35-51), de croyants à engagés (« Suivez-moi et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes » Mt 4.18-22), d’engagés à apprentis (« Il en établit douze pour les avoir avec lui » Mc 3.18-19) et d’apprentis à co-ouvriers (« Comme le Père m’a envoyé, je vous envoie » Jean 20.21).
Suivre le Maître
Lorsque l’évangélisation s’opère dans un contexte communautaire, le spectateur qui « vient voir ce qui se passe dans l’Eglise » comprend rapidement que donner sa vie à Jésus implique de s’engager dans son Église. Je crois parce que j’ai déjà choisi d’appartenir. Plus vite vous le plongez dans une étude biblique inductive sur la personne de Jésus, plus vite il pourra saisir ce que Jésus demande de lui. Vous pouvez, par exemple, proposer de lire chaque semaine un des sept miracles de l’Évangile de Jean. Parfait pour présenter la personne et l’œuvre de Jésus mais aussi pour explorer les différentes réactions que les disciples ont quand Jésus les place au pied du mur.
Une fois que s’opère le pas de foi (spectateur à croyant), poursuivez avec un cursus qui enracine le croyant dans sa foi. Par exemple, les 13 Leçons de Vie Spirituelle (SLS) sont une étude de Jean inductive qui travaille à la fois les disciplines spirituelles (lecture, méditation, mémorisation, prière, témoignage), la théologie biblique, l’apologétique, la dogmatique et le combat spirituel. L’objectif est d’enraciner le croyant dans sa foi et de lui donner le goût de s’engager dans la mission de Jésus.
Poursuivre la mission du Maître
Chaque disciple a le devoir de veiller sur son prochain. Ce sont les 21 « les uns les autres » du Nouveau Testament. Quoi de mieux que de mettre les disciples en micro-communauté pour lire la Bible ensemble, s’exhorter à la piété, s’encourager à l’évangélisation (voir Communion Fraternelle, Redevabilité) ? Chaque disciple a aussi reçu au moins un don spirituel. Quel est ce don ? Comment le travailler et le mettre à profit dans l’Église. Un tel aspire à une charge de responsabilité. C’est une bonne chose ! D’autres discernent un appel pour l’évangélisation ou pour l’enseignement. D’autres se passionnent pour l’engagement social. Équiper les saints en vue du ministère, c’est aussi reconnaître publiquement leur mission au sein de l’Église. C’est le sens de l’envoi, au près comme au loin pour être pleinement co-ouvrier avec Jésus dans son champ !
L’accompagnement spirituel, c’est suivre Jésus dans les pas de sa formation. L’appel (« je vous ferai pêcheurs d’hommes »), la formation (« il en établit douze pour les avoir avec lui ») et la mobilisation (« faites de toutes les nations des disciples »)